RECHERCHE
L'Anthropocène se caractérise par des rétroactions toujours plus étroites entre les systèmes naturels et sociaux. Mes recherches visent à comprendre la diversité des façons dont nous façonnons notre environnement et dont il nous façonne, afin d'éclairer notre gestion dynamique de la nature.
Je m'intéresse particulièrement aux écosystèmes urbains, qui constituent une mosaïque socio-écologique dense et fascinante où nous dépendons des communautés végétales pour assurer une diversité de fonctions, mais où les écosystèmes sont également affectés de manière disproportionnée par nos actions. J'utilise des approches observationnelles, expérimentales et de synthèse de données pour déterminer le type de nature urbaine souhaité et celui qu'il est possible d'avoir . Je suis convaincu que l'intersection de ces deux questions offre un espace politique propice à la conservation, et y répondre peut nous aider à identifier des voies durables, résilientes et équitables pour une gestion environnementale urbaine dans un monde en mutation. Je m'attache plus particulièrement à utiliser, tester et améliorer les outils de l'écologie fonctionnelle afin de répondre à ces questions de manière généralisable à l'ensemble des villes et des continents.
Quelle nature urbaine voulons-nous ?
La biodiversité évolue partout. Les forêts urbaines, qui fournissent des services écosystémiques essentiels à des populations de plus en plus urbaines, sont également dévalorisées par manque d'intégrité écologique. C'est le paradoxe et le défi de gérer la nature selon des valeurs diverses. Pour soutenir une gestion durable, équitable et pluraliste des forêts urbaines, j'étudie la diversité des objectifs environnementaux des citadins et je me demande si, et quand, des compromis existent entre eux, comme l'intégrité écologique et le fonctionnement des écosystèmes.
Quelle nature urbaine pouvons-nous avoir ?
Les écosystèmes urbains sont façonnés par le contexte biogéographique dans lequel une ville a évolué, mais ils dépendent aussi en grande partie de la structure urbaine et des processus humains. Compte tenu de ces contraintes supplémentaires, rien ne permet de supposer que toutes les communautés écologiques historiques seront également adaptées au nouvel environnement urbain, et il y a de bonnes raisons de s'attendre à l'apparition de nouvelles niches écologiques suite à l'urbanisation. La question de savoir dans quelle mesure la nouvelle gamme d'états écologiques possibles recoupe les conditions historiques des villes et des continents reste ouverte. J'utilise les traits fonctionnels des plantes comme dénominateur commun pour commencer à rechercher une généralité dans la réponse des espèces et des communautés végétales aux changements environnementaux associés à la vie urbaine.
Boucler la boucle :
rétroactions homme-nature au fil du temps
La durabilité du développement urbain dépend de l'évolution des interactions entre l'homme et la nature au fil du temps. En ville, nous réalisons d'énormes progrès dans la compréhension des variations et des interactions entre l'homme et la nature dans l'espace, mais les dynamiques temporelles restent largement sous-étudiées. À l'aide de sources historiques telles que des photographies et des données de recensement, j'étudie l'évolution de la nature urbaine au fil du temps et si l'héritage environnemental peut expliquer les conséquences écologiques et sociales actuelles. Avec ces travaux, je cherche à trouver des voies durables vers la justice environnementale et la gestion de la nature urbaine.
Ces travaux de recherche ont été rendue possible grâce à
Et le généreux soutien (passé et présent) de
